Portes d’immeubles et de maisons à TOULOUSE : invitation à une visite architecturale, historique et colorée.
L’été indien se prête à la flânerie propice à rêver, aux promenades dans une Ville rose encore ensoleillée.
Alors en ce mois d'octobre qui débute dans une douce chaleur, nous vous proposons d’imaginer ce qui se cache ici ou là derrière les belles portes d’immeubles, de maisons ou d’hôtel particuliers, du cœur palpitant de Toulouse.
Ce n’est pas un jeu de piste… mais si le cœur vous en dit, n’hésitez pas à nous dire où se niche telle ou telle entrée… nous vous répondrons avec plaisir !
Il s’agit plutôt d’un jeu de couleurs et d’imaginaire qui célèbre une architecture et, plus largement, une urbanité qui nous est chère.
Nous la côtoyons tous les jours… mais la traversons souvent trop vite, oubliant d’y prêter l’attention nécessaire, happés par le quotidien ou rivés à nos téléphones portables qui certes nous connectent, mais nous empêchent parfois de voir, d’admirer.
Aussi, le temps d’une lecture, et peut-être ensuite d’un parcours dans la ville, suivez le guide… nous vous ouvrons les portes !
TOULOUSE : une architecture riche de styles que symbolise ses portes d’immeubles et de maisons
A l’image de l’architecture toulousaine dont elles sont une des composantes, les portes de ses habitations sont diverses.
La typologie de ses entrées est grande en effet puisqu’on trouve dans la Cité des violettes :
- des portes typique du Moyen-Age, restaurées dans les règles d’art, donnant accès aux hôtels particuliers (souvent classés ou inscrits aux monuments historiques) bâtis entre les XIVème et XVème siècle (la plus ancienne construction civile de TOULOUSE est a priori la maison romano-gothique située aun°15 de la rue Croix-Baragnon donnant sur la Place Saint-Etienne) ; à savoir des constructions édifiées par les élites de la ville - en particulier les Capitouls, les marchands et négociants fortunés (du pastel notamment), ainsi que la noblesse de robe, tel que des parlementaires -, vestiges précieux du passé historique toulousain,
- des portes datant du XVI siècle, cloutées et à lames irrégulières,
- des portes du XVII siècle, de 1640 à 1680 à compartiments et un peu plus tard des portes à cadres Louis XIV,
- des portes du XVIII siècle de type Régence, puis des portes rocailles Louis XV au milieu du siècle, et sur la fin de cette période des portes néo-classique - typique du règne de Louis XVI - très présent à TOULOUSE ; faisant suite aux styles baroque et rococo, cette architecture fait la part belle aux formes antiques gréco-romaines,
- des portes du XIX siècle : portes Directoire (1800-1830), puis de la période Empire caractérisée par des bâtiments massifs, une serrurerie Napoléon, et enfin des portes Restauration et Second Empire, celles des immeubles Haussmanniens, aussi hautes que lourdes en général, imposantes et sobres à la fois,
- des portes d’édifices Art Nouveau, à cheval sur le XIX siècle et le XX siècle, privilégiant les courbes, les arabesques et les couleurs,
- des portes Art Déco avec des formes droites, brutes et symétriques caractéristique des années 20 et 30,
- des portes pavillonnaires traditionnelles, d’après-guerre ou contemporaines qu’elles soient en bois, en métal, en fibre de verre ou composite, en verre ou encore en PVC, qu’il s’agissent de portes blindées ou non.
Frise historique architecturale… et esthétique
Correspondant aux époques historiques précitées, les dimensions et proportions des portes, leur composition et la nature des matériaux exploités pour les embellir, etc. sont tout aussi diverses :
- portes plus ou moins imposantes, larges (à l’image des portes cochères) ou étroites, hautes ou basses, etc.
- portes en bois massif ou en métal, en acier ou en aluminium, en PVC ou en fibre de verre, etc.
- portes à ouverture manuelle ou automatique, motorisée,
- portes avec un encadrement en bossage de pierres taillées et polies ou laissées à l’état brut,
- portes offrant un entablement, surmontant des colonnes ou des pilastres, décoré ou sobre,
- portes dotées d’imposte en fer forgé ou en bois ajouré,
- portes pourvues d’un heurtoir médiéval (dit marteau suspendu) ou à anneau, ou de style pendentif ou encore au motif d’une main refermée sur boule et d’une poignée susceptible de varier en termes du matériaux utilisé : fonte, acier, laiton, bronze, etc.
- portes dont les pièces mécaniques ou mécanismes que sont la charnière ou la paumelle et le gond sont en fonte ou en acier, en fer ou en laiton, en aluminium ou en acier inoxydable, etc.
- portes s’ouvrant avec une poignée en fer forgé, en laiton, en bronze, en nickel, en aluminium, en fonte, en fer ou en bois. Et dans tous les cas de figure selon des formes pouvant être considérablement différentes, façonnées par des artisans serruriers d’antan pour les plus belles, arborant alors des personnages ou des animaux en référence à la mythologie ou à la religion,
- portes équipées (ou pas) de chasse-roues ou bouteroues (en pierre, fer ou fonte) - pour les portes cochères - afin de protéger leur encadrement des voitures à cheval… et aujourd’hui à moteur,
- portes munies de pentures ou étant dépourvues de cette ferrure décorative ; penture à moustache « basique » au XVIème siècle, plus ciselés par la suite,
- portes encerclées de pilastres, de colonnes, voire entourées de cariatides ou bien sûr, beaucoup plus généralement, dénuées de ces piliers et a fortiori de ces statues, accompagnement luxueux de rares immeubles souvent référencés,
- portes, tout aussi rares, surmontées d’un mascaron, le plus souvent sur la clef de voûte de l’arc de la porte (pour les portes voutées) ou sur son linteau (en pierre dans ce cas, mais les linteaux, par ailleurs, peuvent être aussi en bois, en métal ou en béton armé) ; ornement sculptural propre, dans les deux cas, à des portes anciennes, fréquemment des XVIIème et XVIIIème siècle,
- portes proposant un ventail plein (en bois, en fer, en inox, en alu, en PVC) ou vitré (totalement ou partiellement), d’aspect simple, minimaliste, dépouillé ou à l’inverse sculpté,
- portes, sur un plan ornemental plus général, rehaussées de moulures, enjolivées de dorures, foisonnantes ou modestes, ou a contrario sans aucun embellissement,
- portes agrémentées d’un riche travail de ferronnerie avec des motifs de type organiques variés autour des fleurs, des feuilles, mais aussi des représentations animales, des rayons de soleil, des spirales et autres formes géométriques… ou, inversement, épurées,
- portes peintes avec des coloris surtout ocre rouge et bordeaux au XVIIème siècle, gris bleuté et vert anglais au XVIIIème siècle, plutôt gris à la fin du XVIIIème siècle et au début du XIXème siècle, vert foncé, marron et couleur faux bois au XIXème siècle ou à l’inverse non peintes selon une mode apparue dans la seconde moitié du XIX siècle et dans ce cas souvent vernies pour les protéger des intempéries,
- portes plus standards au XXème siècle, sans attributs spécifiques - bien que certaines aient un design parfois original - mais se démarquant cependant en toute hypothèse les unes des autres par un panel de couleurs allant du rose brique de la ville au noir profond, déclinant tous les tons de l’arc-en-ciel, formant un véritable nuancier urbain à ciel ouvert,
- etc.
Et dans tous les cas de figures rencontrés, il convient de ne point minimiser l’importance de ces portes.
Bien plus qu’une simple transition entre intérieur et extérieur, que leur utilité corresponde à un usage d’habitation, à un usage professionnel ou à un usage commercial, les portes sont des éléments constitutifs de l’ordonnancement global d’une façade, de son harmonie et, plus généralement, de l’agencement esthétique du paysage urbain - ruelle, rue, allée, avenue, boulevard, grande artère, etc. - où elles se trouvent.
In fine, elles sont des éléments stylistiques d’architecture, marqueur d’une époque, symbole d’une manière et d’un art de vivre… évoluant mais toujours (
ou presque !) accueillant à l’instar de TOULOUSE, la méridionale, où nous les avons répertoriées.
Cité florissante, Capitale d’un midi lumineux et coloré, symbole d’une Occitanie rayonnante et attirante… frapper à la porte de cette agglomération est porteur de chaleur, d’ouverture… le propre et fondement même, architecturalement parlant, d’une porte !
Alors, pour le plaisir des yeux et un peu d’Histoire (
elles qui en cachent plein… d’histoires), voici une sélection de portes toulousaines, invitation peut-être à des balades, à flâner, à visiter ou revisiter notre chère Ville rose, à un voyage en architecture, bref à une ouverture…
a minima, nous l’espérons, de l’esprit :
Allées Jean-Jaures :
Avenue Honoré Serres :
Boulevard d’Arcole :
Boulevard Maréchal Leclerc :
Hôtel d'Assezat - Place d'Assezat, angle rue de Metz :
Place de la Daurade :
Place du Capitole :
Place Saint-Sernin :
Porte cochère rue Pharaon :
Rue Alsace-Lorraine :
Rue Croix-Baragnon :
Rue Albert Lautmann :
Rue Alexandre Cabanel :
Rue Baronie :
Rue Bellegarde :
Rue Bialar :
Rue Borios :
Rue Cantegril :
Rue Croix Baragnon :
Rue d’Astorg :
Rue d’Aubuisson :
Rue de Coulmiers :
Rue de la Bourse :
Rue de la Chaine :
Rue de la Concorde :
Rue de la Dalbade :
Rue de La Madeleine :
Rue de la Pomme :
Rue de Mirepoix :
Rue de Quéven :
Rue de Rémusat :
Rue de Toul :
Rue de Verdun :
Rue des Chalets :
Rue des Changes :
Rue des Couteliers :
Rue des Lois :
Rue des Potiers :
Rue des Puits Clos :
Rue des Puits Creusés :
Rue des Quatre Billards :
Rue des Tourneurs :
Rue d'Orléans :
Rue du Canon d’Arcole :
Rue du Capitaine Paul Escudié :
Rue du Languedoc :
Rue du Lieutenant Colonel Pélissier :
Rue du Périgord :
Rue du Taur :
Rue Edouard Dulaurier :
Rue Espinasse :
Rue Gambetta :
Rue Godolin :
Rue Henri Beraldi :
Rue Jacques Laffitte :
Rue Jean Rancy :
Rue Jean Suau :
Rue Jean-Antoine Romiguières :
Rue Lafayette :
Rue Lakanal :
Rue Léon Gambetta :
Rue Mage :
Rue Maletache :
Rue Noriac :
Rue Ozenne :
Rue Peyrolières :
Rue Pierre Cazeneuve :
Rue Pierre Paul Riquet :
Rue Pouzonville :
Rue Roquelaine :
Rue Saint-Antoine du T :
Rue Saint-Charles :
Rue Saint-Dominique :
Rue Sainte-Ursule :
Rue Saint-Honest :
Rue Saint-Jean :
Rue Saint-Pantaléon :
Rue Saint-Rome :
Rue Temponières :
Rue Tolosane :
Rue Valade :
Nous avons la chance et le plaisir dans le cadre de notre activité de chasseur d'appartement, en recherche ciblée et sur-mesure de logements, d'ouvrir ses portes (et cela depuis 2007) et tant d'autres encore bien sûr.
Alors, à l'occasion, nous ne manquerons pas de vous en faire découvrir de nouvelles... passages obligés vers des appartements ou des maisons qui, eux aussi, pourraient vous ravir !
Eric MASSAT - Direction de Domicilium
Eric MASSAT - Direction de Domicilium
Docteur en Droit, Expert du marché immobilier.
Fondateur et co-gérant de Domicilium. Depuis 2007 société pionnière et leader de la chasse immobilière en Haute-Garonne et Occitanie.
Ancien Avocat au barreau de Toulouse, ancien
Enseignant et Chercheur à UT1 (Université Toulouse Capitole) et à l’IEP de Toulouse.
Depuis 1993 au centre de la vie économique, sociale et culturelle toulousaine.
Publié le mardi 01 octobre 2024